L’observation du ciel trouve sa source depuis des millénaires dans notre attirance pour le sublime, ce qui nous dépasse, et la quête de vérité. Face à nos peurs, à un certain désenchantement du monde, la recherche d’un monde sans gravité ou ordonné verticalement par des forces et des lois supérieures est notre manière de répondre à nos propres questions, "Cosmos I, ordre et désordres" propose un panorama de notre vision du ciel et de l’infini à travers trois aspects de notre rapport à l’inconnu et au mystère : les religions premières, l’iconographie chrétienne et enfin la conquête spatiale. Utilisant le détournement, la série met en lumière les paradoxes, voire les anachronismes, qui parsèment l’histoire des civilisations. D’une certaine façon, les réponses qu’a apportées l’humanité à ses questionnements sont toujours circonstanciées par nos origines culturelles ou notre croyance en une forme de religion, qu’elle soit mystique ou scientifique. Elle rappelle que nous sommes toujours animés par cette quête de notre place dans l’univers, et que nous avons besoin pour cela de passeurs, d’intermédiaires entre nous et l’infini et de raconter leur voyage. C’est pourquoi nous sommes continuellement amenés à nous fabriquer de nouvelles icônes.